Les études pour devenir médecin du travail

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 Les études pour devenir médecin du travail
Publiée le 07/05/2024

Parcours pour devenir médecin du travail

Pour devenir médecin du travail, un parcours académique rigoureux et spécialisé est indispensable. Cette voie comprend une formation approfondie en médecine générale, suivie d'une spécialisation spécifique en médecine du travail. Les futurs médecins du travail doivent acquérir des compétences avancées dans le domaine de la santé au travail, une connaissance approfondie des risques professionnels et des réglementations associées, ainsi que la capacité à proposer des solutions adaptées pour améliorer la santé et le bien-être des employés dans leur environnement professionnel.

Cet article examine en détail les différentes étapes de la formation pour devenir médecin du travail.

Formation en vue de devenir médecin du travail

Première année d'études médicales pour les futurs médecins du travail

Le parcours vers la spécialisation en médecine du travail débute par le programme spécifique "accès santé" (PASS), qui remplace l'ancienne première année commune aux études de santé (PACES). Ce programme offre une formation complète en santé, avec un accent sur un domaine disciplinaire choisi par l'étudiant. En plus des cours de sciences médicales, les étudiants ont l'opportunité d'explorer d'autres domaines, ce qui favorise une approche pluridisciplinaire de leur formation.

Pour accéder aux études en médecine du travail, les étudiants doivent réussir le PASS avec de bons résultats, en particulier dans les modules pertinents à leur spécialité. Ceux qui ne sont pas acceptés dans les cursus de santé après le PASS peuvent continuer leurs études dans un domaine disciplinaire complémentaire, offrant une alternative et une diversification de leur parcours académique. Ainsi, le PASS constitue une étape cruciale pour les futurs médecins du travail, nécessitant rigueur et excellence tout au long de leur formation.

En plus du PASS, les étudiants aspirant à devenir médecins du travail peuvent choisir le parcours "licence avec accès santé" (LAS). Ce parcours leur permet de suivre une licence dans un domaine de leur choix tout en intégrant des enseignements en santé. À la fin de la première année de licence, ils peuvent postuler aux études de santé, sous réserve de réussir les examens requis.

Le parcours LAS est une alternative au PASS, offrant plus de souplesse dans le choix de la formation initiale tout en maintenant l'accès aux études médicales. Il permet également de diversifier les compétences et les connaissances des étudiants, ce qui peut être bénéfique dans leur future pratique médicale. Ceux qui ne sont pas acceptés dans les filières de santé après le LAS peuvent poursuivre leur cursus dans leur domaine de licence, élargissant ainsi leurs perspectives professionnelles.

Conditions d'admission pour en deuxième année de médecine du travail

L'accès en deuxième année des filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou kinésithérapie) pour se spécialiser en médecine du travail dépend des résultats obtenus lors de la première année (PASS ou LAS). Il est également conditionné par le nombre de places disponibles dans les universités, fixé chaque année en fonction des besoins en professionnels de santé à l'échelle nationale et régionale. Les étudiants sont classés en fonction de leurs performances, et seuls les mieux classés ont accès aux filières de santé.

Pour être admis en deuxième année en vue d'une spécialisation en médecine du travail, les étudiants doivent avoir obtenu une moyenne générale d'au moins 10/20 dans les matières principales et complémentaires, sans avoir besoin de passer des rattrapages. Les étudiants les mieux classés sont admis directement, mais le seuil d'admission pour rejoindre ce premier groupe varie d'une université à l'autre. Les autres étudiants doivent passer une épreuve orale d'admission pour accéder à la deuxième année. 

Deuxième et troisième année de médecine du travail

Après avoir terminé la première année du programme menant aux filières de santé, les étudiants qui souhaitent se spécialiser en médecine du travail poursuivent avec deux années précliniques. Durant cette période, ils approfondissent les connaissances fondamentales en médecine grâce à des cours théoriques et pratiques. Ils développent une solide compréhension dans divers domaines médicaux, notamment l'anatomie, la physiologie, la pharmacologie, la pathologie, et d'autres matières essentielles.

Ces deux années précliniques incluent également des stages pratiques en milieu hospitalier ou clinique, permettant aux étudiants d'appliquer les connaissances théoriques apprises en classe tout en se familiarisant avec l'environnement médical. Les stages offrent une première immersion dans le monde professionnel, permettant aux étudiants d'observer et d'interagir avec les patients dans un contexte professionnel.

À ce stade de leur formation, les étudiants explorent l'ensemble des spécialités médicales, y compris la médecine du travail. Ils reçoivent une formation générale en médecine qui leur permet de développer des compétences de base et de se familiariser avec les différentes spécialités, avant de choisir leur domaine de spécialisation dans les années suivantes.

L'externat, une étape clé avant la spécialisation en médecine du travail

L'externat, qui couvre la 4e à la 6e année des études de médecine, est une période cruciale pour les futurs médecins du travail. Pendant ces trois années, les étudiants se préparent au Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM), les rapprochant ainsi de leur objectif d'exercer en tant que médecins.

Les principaux aspects de cette phase de formation médicale comprennent :

  • Stages cliniques : Les étudiants effectuent des stages dans différents services hospitaliers, y compris dans le domaine de la médecine du travail. Cette expérience leur permet de travailler aux côtés de médecins expérimentés et de se familiariser avec diverses spécialités médicales.
  • Enseignement théorique : Les étudiants continuent de suivre des cours parallèlement à leurs stages, couvrant un large éventail de sujets médicaux pour renforcer les connaissances acquises au cours des premières années d'études.
  • Examens : Depuis 2023, les étudiants passent des examens au début de chaque année, jouant un rôle crucial dans le choix de leur spécialité et leur classement. Ces évaluations leur offrent l'occasion d'affiner leur orientation vers la médecine du travail.
  • Acquisition de compétences cliniques : À la fin de la 6e année, les étudiants obtiennent un certificat de compétence clinique, validant leur capacité à travailler en milieu hospitalier ou clinique.

Au début de la 6e année, trois éléments déterminent le classement des étudiants en médecine et leur choix de spécialité :

  • Les épreuves dématérialisées nationales (EDN) : Ces épreuves évaluent les connaissances théoriques des étudiants sur divers sujets médicaux.
  • Les examens cliniques objectifs structurés (ECOS) : Les étudiants doivent obtenir une moyenne minimale de 14/20 pour réussir ces examens, qui évaluent leurs compétences pratiques et cliniques.
  • Le parcours de formation : Il prend en compte toutes les expériences et connaissances acquises au cours des études.

Cette étape de formation est cruciale pour leur future carrière médicale, car elle oriente leur parcours professionnel vers la spécialité médicale spécifique de la médecine du travail.

L'internat de médecine du travail 

L'internat en médecine du travail dure entre 4 et 6 ans, selon la région ou le programme spécifique. Pendant cette période, les internes travaillent à temps plein dans divers environnements, notamment les services de santé au travail des entreprises et des organismes publics.

  • Rotations : Les internes changent de lieu de travail tous les 6 mois, ce qui leur permet de se familiariser avec différents milieux professionnels et de découvrir diverses problématiques liées à la santé au travail. Cette expérience diversifiée renforce leur compréhension des multiples facettes de la médecine du travail.
  • Préparation de la thèse : Parallèlement à leurs rotations, les internes travaillent sur leur thèse, qui est indispensable pour obtenir leur diplôme d'État et être reconnus en tant que médecins du travail.

Cette phase de formation a pour objectif de doter les internes d'une connaissance approfondie de la médecine du travail. Elle les prépare à gérer une variété de situations complexes liées à la santé des travailleurs dans leur future pratique professionnelle.